« Pour qu'un enfant grandisse, il faut tout un village... » proverbe africain
Il s’agit de former des agents de santé communautaire, le personnel sanitaire, des tradipraticiens et des matrones de telle sorte à avoir dans chaque village une personne formée à la prévention, à la détection et aux premiers soins du noma. L’instruction se fait en cascades successives allant du niveau national à travers les échelons régionaux et sous régionaux. Les formations sont prodiguées en accord ou en collaboration avec les autorités sanitaires de chaque pays.
Du matériel tel que boites à images, affiches noma et prévention, guides de prévention, guides de formation, cassettes, dentifrice, brosse à dents sont déposés auprès des différents acteurs formés pour qu’ils puissent à leur tour pérenniser les actions de prévention.
Développer et mettre en place des programmes d’information et d’éducation simples et à fort effet multiplicateur à l’intention des parents et tout particulièrement des mamans, pour leur permettre de connaître les signes précurseurs du noma, de prodiguer des premiers soins capables de stopper la maladie et de combattre les croyances ancrées de malédiction. Se retrouvent sous ce volet les activités telles que :
Aider les services de santé primaire à prendre en charge les patients. Faciliter l’accès aux soins primaires aux populations les plus éloignées géographiquement des centres de santé et les plus défavorisées.
Faire en sorte que les produits nécessaires – antiseptiques, antibiotiques et compléments nutritionnels – soient disponibles et accessibles.
Apporter un appui aux soins par une prise en charge des ordonnances établies sur place par les agents de santé
Organiser des visites médicales gratuites dans les écoles
Centres médicaux à vocation humanitaire offrant une quasi- gratuité des soins aux populations les plus démunies (CCMP)
Centres d’accueil de prise en charge des cas aigus de noma (antibiothérapie, soins locaux, réhydratation, régime hypercalorique)
Consultation gratuite des bouches des enfants pour faciliter le dépistage
Distribution aux femmes enceintes de produits locaux à forte valeur nutritionnelle afin de prévenir la malnutrition
« La malnutrition ne diminue pas, bien au contraire depuis 2012, elle atteint des pics inconnus jusque-là, ce qui est inquiétant » commente le Dr Quere de MSF au sujet de la situation au Niger. Le réchauffement climatique, l’érosion des sols, l’insécurité (BokoHaram) en sont les causes principales. Il est à présent impératif d’inclure les acteurs à différents niveaux pour lutter globalement contre la pauvreté.
Lutter contre la malnutrition en mettant en place des projets de culture et de distribution de spiruline
Rendre accessibles des compléments nutritionnels (distribution gratuite de barres de céréales enrichies ou de bouillies enrichies)
Distribution de spiruline aux agents de santé lors des séances de sensibilisation afin qu’ils puissent à leur tour la distribuer aux enfants ou mères anémiées.