« Il est plus facile de construire des enfants solides que de réparer des adultes brisés. » A.Douglas
Une fois la maladie arrivée au stade de la nécrose, la réparation des visages ne pourra se faire qu’au prix d’opérations chirurgicales longues, douloureuses et onéreuses, dont ne pourront bénéficier qu’un nombre très restreints de victimes.
La prévention reste la manière la plus efficace de combattre le noma avant son apparition ou dès les premiers signes de la maladie. Elle permet en outre de mobiliser toute la population d’un pays avec un minimum de moyens.
Mettre en place des programmes de prévention simples à fort effet multiplicateur, utiles et accessibles au plus grand nombre visant à :
Avoir dans chaque village une personne capable de détecter les tous premiers symptômes du noma, c’est tout un village qui est protégé non seulement contre le noma mais aussi contre de nombreuses autres infections dues au manque d’hygiène et à la malnutrition. Un agent de santé est ainsi formé dans chaque village et sait comment prévenir et détecter le noma; Il éduque et forme sa communauté et, éventuellement, le personnel de santé existant à la prévention et à la détection précoce du noma ainsi qu’aux soins de santé primaire.
Permettre la sensibilisation des populations vivant dans la pauvreté extrême, c’est ouvrir une porte aux familles villageoises à une meilleure hygiène et à un équilibre alimentaire. Ces notions de base sont très efficaces non seulement contre le noma mais aussi contre les maladies infectieuses. Il faut donc encourager à grande échelle les programmes nationaux de l’OMS et ceux des organisations humanitaires qui vont dans ce sens.
Le noma est une grave maladie dont les solutions dépassent le monde médical puisque ses déterminants sont essentiellement socio-économiques (pauvreté extrême induisant une malnutrition sévère).
La problématique doit être déplacée du terrain médical vers le terrain politique. Il est important de mettre en place d’étroites collaborations tripartites entre les parties civiles locales, les ONG actives sur le terrain, et les ministères des gouvernement pour les amener à prendre des mesures urgentes visant à réduire les graves dysfonctionnements de leurs pays ( non accès à : l’alimentation, l’eau potable, aux soins de santé et à l’éducation).
Toute initiative visant une amélioration des ces atteintes aux droits des populations les plus défavorisées est une action efficace de prévention dans la lutte contre le noma.